LES MAISONS CLASSÉES
S’il n’existe pas à proprement parler de maisons classées, il faut cependant préciser qu’un dossier de classement est déposé pour les restes de la Collégiale St Laurent et que plusieurs autres bâtiments présentent des particularités historiques intéressantes.
La Collégiale St Laurent est un vaste immeuble dont les jardins donnent sur la rue Jules Ferry et dont la cour ombragée s’ouvre sur la Place des Moines et la rue Maurice Georgin. Même si les bâtiments ont été détruits aux trois quarts en 1800, il reste de beaux vestiges. Le cloître aux fenêtres ogivales est visible de la rue ainsi que ses contreforts à chapiteau sculpté ; la porte d’entrée de l’ancien monastère a été récemment délivrée du vieux préau qui la masquait ; c’est une belle ouverture d’ordre classique corinthien (1720 sans doute) ; à l’intérieur, le plafond du Chauffoir des Moines est décoré de fines moulures de plâtre qui montrent les armoiries de l’Ecosse, de l’Irlande et de l’Angleterre, les fleurs de lys de la France n’ayant pas résisté à la tourmente révolutionnaire.
La Maison des Voués est un vieil immeuble en forme de T situé dans la rue Porte Boulot ; une partie de la façade montre encore des fenêtres à meneau et une porte à linteau sculpté. Il existe des parchemins de 1480 qui mentionnent cette maison ainsi que les nobles qui y habitaient. La cour de l’immeuble a son entrée sur le côté ; elle possède un élégant balcon de bois tourné, des fenêtres à meneau et des lucarnes de grenier du meilleur effet.
A l’intérieur, les pièces ont presque toutes des plafonds en poutres à la française et des cheminées à l’âtre ; on peut y voir aussi un escalier à vis en pierre de taille et une vaste cave voûtée avec arcades.
Le Château Urion est bien situé, en bordure de l’avenue Charles de Gaulle, non loin du nouveau bureau de poste ; cette maison de style, au toit couvert d’ardoises, est bâtie dans un parc de verdure et attire l’œil du passant. Elle n’est cependant pas très ancienne ; elle fut construite en 1863 par un bourgeois nommé Messain époux Vital puis fut vendue vers 1900 à la famille Urion, dont elle porte encore le nom bien qu’elle ait été cédée par la suite à la société Gouvy et à la famille Aigle.
Tous ces immeubles sont des propriétés privées. Il est possible de visiter le premier, qui est un bâtiment paroissial, après contact avec les responsables.